Publié dans Sport

Club M et Scorpions de Madagascar - « Gôly Be » tire sa révérence à l’âge de 53 ans

Publié le jeudi, 09 novembre 2023


Le football malagasy est en deuil. Le grand gardien légionnaire de l’équipe nationale malagasy de football, Dominique Rakotonandrasana dit « Gôly Be », ou grand gardien de but, a tiré sa révérence à l’âge de 53 ans le jeudi matin 9 novembre 2023. Après l’annonce de ses proches sur les réseaux sociaux, la fédération malagasy de football a officialisé hier le décès de Dominique Rakotonandrasana dans son domicile à Ivato. Atteint de diabète, qui l’a consumé petit à petit  depuis un mois, il a laissé une veuve et trois orphelins derrière lui. Rappelons que comme son épouse, Dominique est aussi un joueur de volleyball et un basketteur connu. Le corps du défunt quittera la Capitale ce vendredi 10 novembre pour rejoindre sa région d’origine à Taolagnaro.
Avec ses 1m 85 et 90 kg, « Goly Be » est un légendaire qui a inspiré beaucoup de générations de gardien de but national. Malgré sa robustesse, c’était un gardien de but agile, doté de réflexe et d’une lecture de jeu rapide», raconte Franck Rajaonarisamba, son ancien coéquipier du club BTM et ancien entraineur national, et actuel entraineur de Fosa juniors FC.
Rares sont les joueurs qui ne le connaissent pas que ce soit en milieu rural ou urbain. C’était un pur talent qui a marqué l’histoire du football malagasy à côté de Mamisoa, au sein de l’équipe nationale malagasy de football depuis 1989 jusqu’en 2015. Durant une décennie, il a occupé le poste de titulaire indiscutable de l’équipe nationale. Il figure parmi la génération dorée qui a marqué le Club M puis les Scorpions de Madagascar. Dominique s’est fait démarquer du public avec son grand dégagement qui atterrit souvent dans la surface de réparation adverse. Et il est aussi l’un des rares gardiens de but malagasy qui a marqué un coup franc avec l’équipe nationale au stade de Mahamasina.
Il a déjà évolué au poste d’attaquant, juste pour le plaisir de jouer au foot. Le football pour lui c’est toute sa vie. Selon toujours ses dires de son vivant : « la différence entre ma génération et la nouvelle génération, c’est que les jeunes ne vivent vraiment pas le foot. Ils n’ont pas la même douleur qu’on ressentait à l’époque quand on perd un match. La persévérance et le travail individuel font aussi une grande différence entre l’ancienne génération et celle d’aujourd’hui ».
 Il a  su combler la place laissée par Ferdinand Rafalimanana un autre « Gôly B », du Club ou encore Jeannot Paul Razafindralambo, dit  « Pôpol », des grands gardiens qu’il a succédés dans l’équipe nationale.
Né à Taolagnaro le 2 février 1970, Dominique a débuté sa carrière de footballeur avec le BTM Taolagnaro, avant de rejoindre le BTM Antananarivo. « Seulement deux ou trois jours après son arrivée, tout le monde était stupéfait de son talent de gardien et deux semaines après, il est désigné par notre entraineur de l’époque de gardien titulaire de l’équipe », nous raconte Franck Rajaonarisamba.
En 1989, il est convoqué pour porter la tunique du Club M Madagascar. Depuis, il s’est battu pour rester au poste de titulaire de l’équipe nationale. Dominique a déjà aussi joué pour l’équipe de la FTM, puis il a passé trois ans avec le FC2A. Il a mis un terme à sa carrière de footballeur en 2015 avec le Club olympique de l’Emyrne ou SOE de Domoina Soavina Atsimondrano (DSA) avec Christian kely avant de s’orienter vers le beach soccer de l’équipe nationale.
Elias Fanomezantsoa



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Editorial

  • Exploits !
    Qui dit que le sport malagasy coule ? En fait, c’est à la fois affirmatif et négatif. Oui, le sport, dans son ensemble, va à la dérive. Il risque de subir les méfaits du naufrage. Nos athlètes, même les plus brillants sur place, éprouvent les peines du monde pour arriver au … pied du podium. On rate souvent de peu ! L’exemple des Ankoay, filles et garçons, atterre les esprits. Nous avons une équipe nationale (3 X 3 ou 5 X 5), dames ou hommes, disposant des individualités sinon des stars individuelles capables de défier les grandes stars d’ailleurs mais nous trébuchons toujours. Il semble que nos jeunes manquent du punch ou d’atouts décisifs. Erreur de coaching ou d’handicap matériel ? Espérons que la rencontre avec les deux stars américaines ouvrent la voie vers des exploits. Ibidem pour les Barea A qui évoluent dans le critérium de la Coupe d’Afrique…

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